APTBEF-UBA : Une nouvelle convention de rĂšglement des litiges entre banquesDans le cadre du renforcement de la coopĂ©ration entre les banques et Ă©tablissements financiers tunisiens et le secteur bancaire arabe, lâAssociation Professionnelle Tunisienne des Banques et Etablissements Financiers vient de signer deux conventions de partenariat avec lâUnion des Banques Arabes (UBA), en prĂ©sence du Gouverneur de la Banque centrale et dâune plĂ©iade de banquiers.Le premier accord porte sur les domaines de coopĂ©ration gĂ©nĂ©rale entre lâUBA et lâAPBEF, aux termes duquel une Ă©tude sur lâĂ©conomie tunisienne sera menĂ©e axĂ©e sur les opportunitĂ©s dâinvestissement des banques arabes en Tunisie et les domaines de coopĂ©ration entre les deux parties dans le secteur bancaire.RĂšglement des litiges entre banques tunisiennesLe deuxiĂšme accord concerne le Centre de mĂ©diation et dâarbitrage de lâUnion des banques arabes, avec une convention de partenariat destinĂ©e Ă rĂ©soudre les contentieux entre les diffĂ©rentes banques tunisiennes.Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâUBA, Wissam Fattouh, a assurĂ©, dans une dĂ©claration Ă African Manager, que ce travail sera conduit avec le secteur bancaire tunisien en coopĂ©ration avec lâassociation et en coordination avec la Banque centrale de Tunisie , lesquelles devront Ă©laborer un « plan dâaction ambitieux visant Ă contribuer au renforcement de lâactivitĂ© bancaire financiĂšre tunisienne en prĂ©parant une Ă©tude sur lâĂ©conomie tunisienne et les possibilitĂ©s offertes par le secteur bancaire Ă ceux qui souhaitent investir en Tunisie, notamment dans le secteur de la finance verte ».Il a, Ă©galement, indiquĂ© quâun partenariat sera nouĂ© entre lâInstitut arabe de gestion des risques et lâAssociation professionnelle des banques dans le but de dĂ©velopper les compĂ©tences&ressources bancaires et financiĂšres tunisiennes.Pour sa part, le prĂ©sident de lâAssociation professionnelle des banques, Mohammad Agrebi, a soulignĂ© que les accords signĂ©s permettront le renforcement de la coopĂ©ration et lâĂ©change dâexpĂ©riences entre les deux institutions dans plusieurs domaines, en plus de la signature dâun contrat de partenariat entre lâAssociation et le Centre de conciliation et dâArbitrage dans le but de coopĂ©rer dans le cadre dâune FĂ©dĂ©ration Arabe des Banques et des institutions financiĂšres afin de rĂ©soudre les problĂšmes pouvant survenir au niveau des banques et des relations entre elles.Ila , par ailleurs, indiquĂ© que la coopĂ©ration entre les banques arabes permettra au secteur dâatteindre une force internationalement reconnue, en plus de lâĂ©change dâexpĂ©riences entre lâAssociation professionnelle et lâUnion des banques arabes, ce qui permettra Ă toutes les banques dâĂ©changer des expĂ©riences internationales pour amĂ©liorer la soliditĂ© et la rĂ©sistance du secteur bancaire et financier tunisien, a-t-il assurĂ©.Unifier les procĂ©dures dâarbitrageIl est Ă noter que le Centre de MĂ©diation et dâArbitrage de lâUnion des Banques Arabes travaille Ă la sĂ©curisation des modes alternatifs de rĂ©solution des litiges bancaires entre les banques des pays arabes, et contribue aussi au rĂšglement de tous les litiges nationaux et internationaux.Il est important de noter que le Centre unifiĂ© de mĂ©diation et dâarbitrage, dont la principale mission sera de rĂ©gler les litiges entre les banques arabes, a Ă©galement vocation Ă unifier les procĂ©dures dâarbitrage avec les procĂ©dures internationales. « Le centre sera indĂ©pendant des banques et impartial », a assurĂ© Wissam Fattouh, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de lâUBA.InstituĂ© dans les annĂ©es 1980, il a rarement Ă©tĂ© opĂ©rationnel « La rĂ©glementation bancaire a beaucoup Ă©voluĂ© depuis, ce qui a obligĂ© lâUAB Ă redĂ©finir ses compĂ©tences », a expliquĂ© Fattouh.Ses missions sâavĂšrent dâautant plus importantes que les Ă©tablissements bancaires et financiers privilĂ©gient le recours aux tribunaux Ă©tatiques et nâenvisagent pas lâarbitrage comme mode principal de rĂšglement des litiges.En fait, lâarbitrage, tant commercial que dâinvestissement, mĂ©riterait la place dâoption procĂ©durale Ă part entiĂšre Ă considĂ©rer par les Ă©tablissements bancaires et financiers dans leur stratĂ©gie de contentieux. Ses avantages, indĂ©niables, sont mis en exergue par la transformation du contentieux bancaire Ă la suite de la crise financiĂšre de 2008.Lâarbitrage institutionnel devrait ĂȘtre privilĂ©giĂ© par les Ă©tablissements bancaires et financiers dĂšs lors quâils nâont pas lâhabitude de lâarbitrage et sont donc plus exposĂ©s aux alĂ©as de la procĂ©dure arbitrale ; ils profiteraient alors des services et de lâexpĂ©rience des secrĂ©tariats des institutions dâarbitrage.
14 Mar